Des protéines végétales de qualité française

Coté diététique, la protéine est un macronutriment essentiel au bon fonctionnement de nos organismes. C’est aussi le plus cher à produire et donc le moins accessible au consommateur. Et côté production, les agriculteurs sont orientés par la PAC vers une diversification importante de leurs assolements. Alors, à ces deux réalités, le développement de la production de légumineuses parait bien avantageux.

Haricot blanc ou rouge, fèves, lentilles, pois en tous genre, arachides sont les nouveaux favoris des instituts de sélection et de fabrication de semences. Cela n’est pas pour rien. En plus des vertus diététiques et agronomiques, les légumineuses répondent à une demande croissante de protéines végétales provoquée par une forte pression médiatique.

C’est le plan protéines qui soutient ses initiatives. Il est lancé en 2021 par l’Etat. Il s’agit de réduire la dépendance de la France des importations de protéines végétales, tant pour l’alimentation animale que pour l’alimentation humaine. De nombreuses campagnes de communication sont mises en place pour influencer la demande et pouvoir soutenir la filière. Car les légumineuses ont longtemps été délaissées. Le développement des connaissances techniques, les canaux de vente ou la reconnaissance des consommateurs a pris du retard et impacte la rentabilité du produit.

La dynamique prend car les acteurs jouent le jeu. Si en 1915, la consommation de légumineuse trônait à 7kg par personne et par an, elle était redescendue à 1,4kg en 2015 et remonte à 2kg en 2022. Ces chiffres sont de bons présages pour la filière.

Lucile de Juvigny